La Lorraine dans le temps

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La vie en Lorraine au siècle des Lumières - 1.9 Indignation de la princesse Palatine

1.9 – Indignation de la princesse Palatine

 

 

La mère d’Elisabeth Charlotte (épouse du duc Léopold), la Princesse palatine, était tenue fort exactement au courant de ce qui se passait à la cour de Lunéville : « C’est une malédiction que ces affreuses maîtresses, écrit-elle ; partout elles causent du malheur ; elles sont possédées du démon. Mme de Craon et son mari rongent le prince jusqu'à la chemise ! » Dès qu'il est question de M. de Craon, elle se laisse entraîner aux plus violentes injures : « C'est le plus grand coquin qu'on puisse trouver, un misérable et faux personnage, un vilain c...! etc. » d'elles sont les moindres aménités dont elle use à son égard.

 

la princesse Palatine

 

Avec sa rude franchise de langage, la princesse ne cache rien de ses impressions et de sa colère. Elle écrit le 7 septembre 1717 : « Je crois que la guenipe qui est maîtresse du duc de Lorraine lui a donné un philtre, comme a fait la Neidschin à l’électeur de Saxe ; car, lorsqu’il ne la voit pas, il est trempé d'une sueur froide, et, pour que le c... de mari reste tranquille et calme, le duc fait tout ce qu’il veut. »

En femme pratique, la Palatine trouve que sa fille pourrait encore prendre son parti quant à l’affection de son mari ; mais ce qui la révolte, ce qui la met hors d’elle, ce sont les dépenses folles du prince pour Mme de Craon et ses enfants, dépenses qui ruinent les enfants légitimes.

 

 

 



12/04/2020
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