La Lorraine dans le temps

La Lorraine dans le temps

la Lorraine sous Léopold - 2.25 l'université de Pont-à-Mousson 3

 

A l’université de Pont-à-Mousson, les certificats de première année d’études coûtaient 6 livres, l’examen pour le baccalauréat 16 livres, le diplôme de bachelier 58 livres, les certificats de seconde année 6 livres, l’examen pour la licence 16 livres, le diplôme de licencié 48 livres, celui de docteur 150 livres, chaque inscription 9 livres 7 sols 6 deniers. La moitié de ces droits était partagée entre les professeurs par portion égale.

Mais il était d’une difficulté extrême de maintenir l’ordre et la discipline parmi une jeunesse ardente, tourmentée d’instincts belliqueux et préférant généralement les jeux du corps aux travaux de l’esprit. Les élèves en droit se montraient les plus turbulents et les plus mutins. Secondés ou excités par les bourgeois, ils commettaient parfois tous les excès. Le recteur, le chancelier, les doyens, les professeurs, le lieutenant-général du bailliage ne pouvant dompter leur fougue et leur indocilité, se réunissent pour prier le duc d’aviser. Par son ordonnance du 18 février 1702, Léopold ajoute à la sévérité des règlements antérieurs. Il réitère aux écoliers, sans exception, la défense de porter des armes le jour ou de nuit. Arrivés à Pont-à-Mousson, et dans la huitaine au plus tard, ils se font inscrire à l’université et déposent leurs épées et leurs autres armes chez le receveur, qui ne les leur rend qu’à leur départ. Les bourgeois ne peuvent plus, à peine de cinquante francs d'amende, ni retenir les armes des écoliers, ni leur en prêter, ni leur en louer, leur en laisser prendre. Les étudiants doivent se retirer chez leurs hôtes « avant la fin de la retraite sonnée », c’est-à-dire à huit heures et demie, en hiver, et à neuf heures et demie, en été. On ne peut les recevoir chez soi après ces mêmes heures, sous peine de cinquante francs d’amende. Cette peine est infligée aux hôteliers et aux cabaretiers qui les prennent en pension. Ceux qui n’observent pas les règlements, s’ils étudient en droit ou en médecine, sont privés d’un ou deux trimestres, et même de leurs grades, et s’ils étudient en humanités, philosophie ou théologie, condamnés pour la première fois à être détenus pendant huit jours dans les prisons de l’université, pour la deuxième fois à y rester quinze jours et pour la troisième fois à être chassés.

Il est interdit aux bourgeois de Pont-à-Mousson de loger plus de huit jours dans leurs maisons les étrangers qui ne se font pas inscrire à l’université ou qui n’ont pas reçu du duc une permission expresse de séjour. En cas d’infraction, ils paient cinquante francs d’amende et deviennent responsables des désordres commis par les étrangers après l’expiration des huit jours.

 

à suivre

 

 

 



24/05/2021
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